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7 octobre 2011

Il était une fois un bûcheron

Il était une fois un bûcheron fort pauvre qui ne ménageait pas sa peine pour nourrir sa famille.
Chaque jour il devait s'éloigner un peu plus dans la forêt pour faire ses fagots. Par un jour d'automne, il arriva près d'un château abandonné dont on ne pouvait distinguer que le haut des tours.
Ce château avait jadis été la demeure d'un roi, d'une reine et d'une princesse, mais il était depuis longtemps entouré d'un rideau inextricable d'arbres, de ronces et d'épines interdisant toute intrusion. On racontait dans le pays que le lieu était hanté par des esprits, fréquenté par des sorciers, habité par un ogre; bref, nul homme vivant n'avait osé s'y aventurer.belleauboisdormant

Notre bûcheron s'étant laissé surprendre par la tombée du jour entendait hurler les loups autour de lui; aussi décida-t-il d'atteindre le château en se taillant vaillamment un passage.
Au terme de ses efforts, il arriva enfin dans une grande cour pavée de marbre, et pénétra sans difficulté dans le château : les salles étaient très nettes, on aurait dit que les lieux étaient habités. Mais tout était silencieux, et l'audacieux bûcheron gravit le vaste escalier pour arriver à une chambre éclairée par la lune. Il vit sur un lit une jeune fille qui paraissait avoir quinze ou seize ans, habillée comme une princesse.

Notre homme s'approcha avec précaution et constata  que la jeune fille respirait doucement. Il posa sa main et elle ne bougea point; pas davantage quand il entreprit de desserrer le corsage. Elle respirait toujours aussi régulièrement quand les mains passèrent sur les globes d'albâtre.
Le bûcheron, de plus en plus ému et intrigué, releva délicatement la précieuse robe, dévoilant les jolies jambes blanches jusqu'à la toison légère car, à la mode ancienne, elle ne portait nul autre vêtement jusqu'à la taille.
La jeune fille n'avait pas bougé tout le temps que l'indiscret visiteur avait admiré puis exploré cette chair alanguie, et enfin donné libre cours à ses brutaux instincts, qui pis est à plusieurs reprises.

La belle dormait toujours quand, le matin venu, le bûcheron se leva. Après avoir tout remis en ordre, il quitta le château et franchit les fourrés par où il était entré, laissant désormais ouverte la voie destinée au prince charmant.

Jacques Antel

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