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21 septembre 2012

Leo

Ricardo Marchini sentit que l'heure de vérité avait sonné.

- Viens Leo, dit-il, il faut qu'on discute.

Ils s'en allèrent ensemble en remontant la rue. Ils marchèrent un bon moment dans le quartier de Saavedra, se promenant en silence. Comme d'habitude, Leo traînait derrière, puis il pressait le pas pour rattraper Ricardo qui avançait les mains dans les poches, le front plissé.

Lorsqu'ils arrivèrent sur la place, Ricardo s'assit. Il avala sa salive, prit la tête de leonardo entre ses mains et, en le regardant dans les yeux, lâcha le morceau :

- Voilà, Leo, je suis désolé de t'annoncer ça, mais tu n'es pas le fils de papa et maman. Il faut que tu le saches : on t'a trouvé dans la rue.

Il poussa un gros soupir.

- Il fallait que je te le dise, Leo.

On avait trouvé Leonardo nouveau-né dans une poubelle. Mais Ricardo préféra lui épargner ces détails.

Alors ils rentrèrent à la maison.

Ricardo sifflait en marchant.

Leonardo s'arrêtait au pied de ses arbres préférés, saluait les voisins en remuant la queue et aboyait vers l'ombre fugitive du premier chat qui passait par là.

Les voisins l'aimaient bien parce qu'il était marron et blanc, les couleurs du Platense, l'équipe de foot du quartier qui ne gagnait presque jamais.

galeano

(traduit de l'espagnol (Uruguay) par Alexandre Sanchez)

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