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31 octobre 2010

L'apocalypse selon Fred

Un vizir croise la Mort au marché d'une grande ville et, effrayé du regard qu'elle lui lance, supplie le calife de le laisser fuir jusqu'à la ville de Samarkand, où il pourra se cacher. Celui-ci lui donne l'autorisation de s'en aller, mais, intrigué, part à la rencontre de la Mort, qu'il retrouve effectivement sur le marché. Le calife lui demande alors pourquoi elle a fixé son vizir d'un air menaçant.
"Ce n'était pas un air menaçant, proteste-t-elle. Simplement, quand nous nous sommes heurté par hasard dans la foule, je n'ai pas pu cacher mon étonnement, qu'il a dû prendre pour une menace.
- Pourquoi cet étonnement ? poursuit le calife.
- Parce que, répond la Mort, je ne m'attendais pas à le voir ici. J'ai rendez-vous avec lui ce soir, à Samarkand."

Tiré d'un poème perse : Ce soir à Samarkand.de Farid ud-Dîn Attar, poète et mystique soufi de la Perse, né vers 1140 et mort vers 1230 à Nishapur

Ce petit conte est extrait de L'apocalypse selon Fred, de Philippe Setbon, paru aux éditions Buchet Chastel.
Il figure page 388, au chapitre 3 du livre III et est, ici, parfaitement à sa place.

setbon


Le quatrième de couverture commence par cette citation : A force d'écrire des choses horribles, les choses horribles finissent par arriver.

Je ne vous raconterai évidemment pas l'histoire, les histoires qui composent ce livre que j'ai lu presque d'une seule traite.

Achetez-le, volez-le, empruntez-le, mais lisez-le.

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