Montjuïc, le Museu Nacional d'Art de Catalunya
Il y a des milliers d’années des fumées s’échappaient des toits de chaumes des huttes de tribus ibéro-celtiques, les Laietans, premiers occupants des lieux. Quand les Romains envahirent cette région, il fondèrent Barcino (ancienne Barcelone) et Montjuïc (signifiant peut-être la montagne de Jupiter) devint le siège de rites religieux.
Montjuïc est un lieu incontournable depuis l’Exposition universelle de 1929.
La plaça de Braus les Arenes accueillait autrefois des corridas et des concerts ; elle est aujourd’hui abandonnée.
On y trouve notamment le Museu Nacional d’Art de Catalunya. L’édifice, monumental et remarquable abrite plusieurs expositions permanentes et des expos temporaires. J’ai visité pour vous les salles consacrées à l’art moderne.
L’auditorium en cours d’installation
La collection d’Art Moderne rassemble le plus important
de l’art catalan du XIXème siècle aux années 40 du XXème ; en Catalogne se
sont enraciné différents courants artistiques, du néoclassicisme à l’avant-garde
en passant par le modernisme et le noucentisme (*). Parmi les artistes les plus
importants on trouve Fortuny, Casas, Rusinol, Gaudi, Jujol, Picasso, Gargallo
et Julio Gonzàles ainsi que les photographies de Pla Janini, Masana, Godes,
Maspons et Colom.
Mes photos n’ont évidemment rien d’exhaustif, d’autant
plus que certaines salles étaient interdites aux appareils (les salles
réservées aux œuvres de Picasso). Il y a beaucoup de « terres cuites » et de sculptures,
n’y voyez là qu’un fond de monomaniaquerie.
un petit Jésus cruel qui change des angelots niais habituels
Cassandre et Néfertiti
(*) Nou - quoi ? : Noucentrisme : ce courant est une réaction à l'art visionnaire et exalté de Gaudi, un retour vers la terre et la réalité quand Gaudi aspirait à la légèreté et à la transcendance. C'est un courant artistique local qui marqua les deux premières décennies du XXème siècle et qui est à l'Art déco ce que le modernisme est à l'Art nouveau. Il s'inspire de Cézanne et du classicisme méditerranéen, tout en restant fidèle au réalisme de l'entre-deux-guerres.