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21 janvier 2009

La ballade des cimetières

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J'ai des tombeaux en abondance,
Des sépultures à discrétion,
Dans tout cimetière de quelque importance
J'ai ma petite concession.
De l'humble tertre au mausolée,
Avec toujours quelqu'un dedans,
J'ai des petites bosses plein les allées,
Et je suis triste, cependant...

Car je n'en ai pas, et ça m'agace,
Et ça défrise mon blason,
Au cimetière du Montparnasse,
A quatre pas de ma maison.


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J'en possède un au Père-Lachaise,
A Bagneux, à Thiais, à Pantin,
Et jusque, ne vous en déplaise,
Au fond du cimetière marin,
A la ville comme à la campagne,
Partout où l'on peut faire un trou,
J'ai même des tombeaux en Espagne
Qu'on me jalouse peu ou prou...

Mais je n'en ai pas la moindre trace,
Le plus humble petit soupçon,
Au cimetière du Montparnasse,
A quatre pas de ma maison.


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Le jour des morts, je cours, le vole,
Je vais infatigablement,
De nécropole en nécropole,
De pierre tombale en monument.
On m'entrevoit sous une couronne
D'immortelles à Champerret,
Un peu plus tard, c'est à Charonne
Qu'on m'aperçoit sous un cyprès...

Mais, seul, un fourbe aura l'audace,
De dire: "Je l'ai vu à l'horizon,
Du cimetière du Montparnasse,
A quatre pas de sa maison".


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Devant le château de ma grand-tante
La marquise de Carabas,
Ma sainte famille languit d'attente:
Mourra-t-elle, mourra-t-elle pas?
L'un veut son or, l'autre veut ses meubles,
Qui ses bijoux, qui ses bibelots,
Qui ses forêts, qui ses immeubles,
Qui ses tapis, qui ses tableaux...

Moi je n'implore qu'une grâce,
C'est qu'elle passe la morte-saison
Au cimetière du Montparnasse,
A quatre pas de ma maison.


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Ainsi chantait, la mort dans l'âme,
Un jeune homme de bonne tenue,
En train de ranimer la flamme
Du soldat qui lui était connu,
Or, il advint que le ciel eut marre de
L'entendre parler de ses caveaux.
Et Dieu fit signe à la camarde
De l'expédier rue Froidevaux...

Mais les croque-morts, qui étaient de Chartres,
Funeste erreur de livraison,
Menèrent sa dépouille à Montmartre,
De l'autre côté de sa maison.

Georges Brassens

lignesimple


... au détour d'une allée ...


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L'an dernier, l'exposition César, plus de trois mois à la Fondation Cartier, à Paris, comptabilisait 1062 entrées journalières, soit un cumul de 102 000 entrées; ça a représenté l'une des trois plus grosses fréquentations de la fondation Cartier depuis sa création.

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Commentaires
G
Le seul intérêt de ceux qui mettent un pognon fou dans leur dernière demeure, c'est la richesse statuaire des monuments funéraires...!
P
Aux bords du cénotaphe extrême<br /> Deux anges aux postures étonnées<br /> Lissent leurs ailes amidonnées<br /> Au baume d’argent, au saint-chrême.<br /> <br /> Dans cet étang de pierre obscure<br /> Où se perd leur regard ce jour, <br /> Leur vie d’airain sévère et pure<br /> Se dilue un peu à l’entour.<br /> <br /> Les plissés des robes se figent<br /> Et leur frou-frou d’ombre se glace.<br /> Le soleil ici se déplace<br /> Pour fuir la stèle où ils s’érigent<br /> <br /> Et ces chimères paradisiaques<br /> Au doux regard glauque et ultime<br /> Caressent de langueurs opaques<br /> Le marbre étalé sur l’abîme <br /> <br /> <br /> "Au Père Lachaise ou Un tombeau pour Lecomte de Lisle"<br /> <br /> <br /> PPleMoqueur © 2003
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