La voirie partagée
Le dépassement de la signalétique ou priorité au feeling
Depuis quelques années le franchissement des feux rouges à vélo ne cesse pas d’être un plaisir – plaisir de la continuité de la promenade – prise de risque amusée, vraie souplesse.
Je préconise pour Paris, la fin des panneaux de signalétique qui pollue littéralement l’espace urbain. Une expérience a été menée dans quelques villes des Pays-Bas, au Danemark, et en Allemagne : tous les panneaux de signalétique, les marquages au sol ont été enlevés, faisant dorénavant confiance aux conducteurs de tout véhicule. Conclusion : plus de conscience de l’autre, moins d’accident, plus d’acuité, moins de vitesse dans les villes. On appelle cette expérience : « La voirie partagée » ou « Shared space » ou « Circulation douce ».
Fin des feux rouge, des sens interdits, chaque conducteur (voiture, moto, vélo…) et chaque piéton essayant de comprendre en ralentissant l’espace ouvert dans lequel il circule : circulation autorégulée par ses conducteurs mêmes. Cette fin de la signalétique n’est plus une utopie, elle est réalisable et elle fonctionne.
Tel un hollandais véloant, j’éprouve un plaisir intense d’être au-delà de la signalétique. Cela me rappelle les plus beaux jours à Naples, ou à Amsterdam. Plus de bons et de mauvais panneaux – je ne tombe plus dans le panneau – je circule librement dans la ville.
Fin de citation.
Intéressant non ?
Pensez-vous que nous sommes assez adultes ?
C'est extrait d'une revue à laquelle je suis internettement abonné et qui se révèle souvent passionnante: ça s'appelle IRONIE, interrogation critique et ludique; la parution est irrégulière et je trouve ça bien, ça tombe dans la boîte à mails sans qu'on s'y attende et ça n'en est que plus savoureux.