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27 octobre 2006

Miss.Tic XIIIème

Miss.Tic est née, en tant qu'habilleuse de murs, en 1985.

Elle pose son premier pochoir sur un mur du XIVème arrondissement de Paris. Elle écoute Bashung et les Rita Mitsouko; elle travaille dans une imprimerie, maquette et photogravure; elle lit beaucoup, surtout la nuit; sa vie sentimentale est un chaos; c'est une superbe brune qui danse sur tchiki boum de Niagara.
Elle n'attend rien et surtout pas que quelqu'un le fasse à sa place, dit-elle, dans un de ses bouquins.

Son art, qui a commencé (et continue encore aujourd'hui) sur les murs et les palissades, entre dans les galeries. Elle est invitée au cours de manifestations comme les Transmusicales de Rennes.

En 1987, elle est licenciée, elle devient licencieuse et commence à travailler avec des marques : Kenzo, Martini, Swatch et quitte sa chambre de bonne pour un vrai atelier.

Les tags débarquent en masse et la police est sur les dents, et elle mène artistiquement deux vies, artiste reconnue, exposée dans les galeries, invitée par les institutions et passe également pas mal de nuits dans les commissariats.

En 1991, la galerie Christophe la mensualise ce qui lui permet de cesser toutes les activités qu'elle exerçait pour gagner de l'argent. Elle se sent "libre". En 1993, prise dans la tourmente économique du marché de l'art, la galerie l'abandonne. Elle auto édite quatre livres entre 93 et 95.

En 2005, sortie de Miss.Tic in Paris, édité par Paris Musées, dans la collection "Critères Urbanité" ... d'où je tire ces renseignements.

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Ces jours-ci, la mairie du XIIIème arrondissement présentait FEMMES CAPITALES, une exposition qui se dédoublait dans une salle de la mairie et à ciel ouvert dans les rues de l'arrondissement.

Les 35 heures m'ayant fait cadeau de quelques journées et le temps s'y prêtant, je suis allé visiter ces lieux avec femmes, enfants et appareil photo.

Les neuf premières vignettes viennent des photos prises à l'intérieur.

Vous remarquerez qu'ensuite, sur les murs, les oeuvres prennent une autre dimension, plus sauvage. Elles sont exposées aux intempéries, aux tags sauvages, aux détournements, aux tentatives d'effacement de quelques pisse-chagrins; elles vivent (cf. les 3 versions de "Le mur a un grain, moi aussi").

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Quelques aphorismes de Miss.Tic

J'ENFILE
L'ART MUR
POUR BOMBARDER
DES MOTS COEURS

*-*-*-*-*-*

CHAIR AMIE
TES GRIFFES
ME COULERENT
DANS LE VENTRE
J'EN MIAULE ENCORE

*-*-*-*-*-*

EXILEE VOLONTERRE
D'UN CONTINENT SANS NOM
J'ECRIS
DANS LA MARGE
DES MOTS DITS

*-*-*-*-*-*

J'EBRANLAIS
TES NUITS
A COUPS
DE COMPROMIS

*-*-*-*-*-*

J'AI DES FRISSONS TATOUES
SUR LA PEAU DU SOUVENIR

*-*-*-*-*-*

REGARDE LA REALITE EN FARCE

*-*-*-*-*-*

ENTRE VOLUPTE ET VAISSELLE
JE MENAGE
TON BRICOLAGE EXISTENTIEL

*-*-*-*-*-*

TES FAIMS DE MOI
SONT DIFFICILES

*-*-*-*-*-*

AVEC LES ANNEES
L'AMOUR SE FAIT PLUS CHAIR


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Créer, c'est résister. J'ai résisté à tout sauf à l'amour, parfois, et à l'humour, jamais.

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Commentaires
D
Il y a si longtemps que je l'aime...j'en avais fait un fil dans les débuts de Remue Méninge; de voir que quelqu'un d'autre que je connais et que j'aime s'y intéresse ça me fait bigrement plaisir...<br /> D'autant plus que tu as les petits textes qui sont vraiment délicieux.
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