Du plancher à la caïpirinha
Certains se sont posé la question de l'utilité d'un plancher de bois dans un jardin. Je peux aujourd'hui apporter une réponse plus précise que je ne l'avais fait à l'époque. Il est vrai qu'un radeau voguant au milieu d'un carré de gazon a de quoi surprendre. Mais il ne s'agit que d'une étape dans le processus d'un réaménagement qui n'en est qu'à ses prémices.
Le plancher, donc.
Nous
avons fixé sur celui-ci une structure en fer que nous avons peinte en
bleu "chalutier" (bleu nuit, en fait, c'est plus joli que noir
avons-nous pensé). Sur cette structure doit venir une toile écrue qui
sert de protection lors de tempête de soleil ou d'éventuelles
intempéries. Attention, il faut que ces intempéries soient tout de même
de faible magnitude, car si cette toile ne figure pas sur la photo
actuellement, c'est dans l'attente de la fin de cette période de
zéphyrs agressifs. On peut remarquer aux quatre coins deux lauriers
roses, un "rince bouteille" et un hibiscus.
Nous avons ensuite installé une table en eucalyptus (bois sympathique, mais fragile) que nous traiterons pour l'aider à résister à l'usure du temps. Autour de cette table : quatre chaises et deux fauteuils du même bois dotés de coussins.
Sur la table, une nappe, et, sur cette nappe, tous les ingrédients nécessaires à un repas sud-américain, des fajitas au poulet : des galettes de maïs, quatre récipients contenant du guacamole fait maison, de la sauce salsa épicée, de la crême fraîche et de la mimolette râpée. Dans le wok, nous avons fait revenir le poulet coupé en lamelles dans un peu d'huile d'olive, puis nous avons ajouté des épices à fajitas, un peu de sauce salsa, de l'oignon et du poivron coupés en lamelles.
Il suffit alors de se rouler un mélange de tous ces ingrédients dans une galette, tel un pétard géant et de déguster le tout au son des mariachis (il faut toujours une musique de fond appropriée, ça fait ressortir les arômes des plats), un bon repas étant d'autant plus apprécié qu'un maximum de sens y est convié. Nous avons arrosé cela d'un rosé très frais et terminé la cérémonie d'une coupe de glace mangue/noix de coco, noyée de chantilly et parsemée de morceaux de mangue fraîche.
Ce repas sera avantageusement précédé d'une caïpirinha, voici la recette :
il
vous faut, par verre, 6 cl de cachaça (alcool brésilien obtenu par la
distillation de la canne à sucre), un citron vert et une cuillère à
soupe de sucre. Le cocktail se prépare directement dans le verre (type
verre à whisky): laver le citron vert, couper les extrémités et le
partager en huit ou neuf morceaux, il faut retirer la partie blanche
centrale responsable de l'amertume. Placer les morceaux dans le verre
et verser le sucre en poudre, écraser fermement le tout jusqu'à
l'extraction maximum du jus. Recouvrir le mélange citron/sucre d'une
bonne couche de glace pilée, puis faire le niveau à la cachaça jusqu'à
un doigt du bord. Mélanger légèrement et servir avec le mélangeur et
une petite paille.
Nota : la cachaça n'est pas toujours facile à trouver, on peut la remplacer par un bon rhum.
La première étape de la transformation d'un méchant jardin de banlieue avait commencé il y a quelques années par le choix des essences et de l'implantation puis par la plantation d'arbustes, buissons et plantes variés afin d'assurer une floraison maximum et d'isoler les occupants d'un environnement pavillonnaire. Ensuite sont venus la création de la terrasse et, dans la foulée, la pose de la véranda et de la maison de jardin. Toutes les plantations ayant passé leur moment de flottement et ayant l'air de partir pour une carrière longue et vigoureuse, pour peu que nous leur assurions un minimum d'entretien, le temps est venu d'affiner l'installation de ce jardin. Cela passait par l'érection d'un dais et cela continuera par l'installation d'une pièce d'eau; mais ceci est une autre histoire ...